La définition du logement est en constante réinvention : elle doit s’adapter aux nouveaux usages, aux nouvelles manières de communiquer, de se déplacer, d’occuper l’espace, de travailler, d’étudier... Mais elle se fait aussi en lien avec les réglementations, contraintes d’optimisation de l’espace et de rendement, hausse des prix, etc., qui mettent en difficulté l’accès au logement et aboutissent une diminution croissante des surfaces habitables...
> Images issues du journal de 20 Heures, France 2, 13/10/2020 - Résidence étudiante, Caserne de Reuilly, Paris 12E |
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L’étude de faisabilité d’un foyer d’hébergement d’urgence et de réinsertion sociale à destination exclusive de l’accueil des femmes et de leurs enfants (menée en 2023) a impliqué une approche singulière de la programmation qui devait aller au-delà des objectifs chiffrés de surfaces. Cette étude appuyée d’enquêtes sociologiques menées sur les sites d’accueil de l’association La Main-Tendue à Aubervilliers a permis de définir le niveau de confort architectural (matérialités, équipements…) autour de la notion d’espace vital de l’intime, mais a aussi servi à délimiter les seuils des espaces mutualisables dans le cadre d’une cohabitation de deux femmes, ainsi que penser l’articulation globale des espaces communs comme lieux d’entraide, là où se déploie la sororité.
« Transformer la ville existante, c’est bien la densifier. »
Cette phrase de Sylvain Grisot dans son Manifeste pour une économie circulaire ne signifie pas revenir à une ville de l’entassement favorisant le développement de maladies, sans lumière, ventilation naturelle ou accès à la végétation. Elle met plutôt l’accent sur le mot « bien » : densifier, oui, mais pas n’importe comment. Il s’agit de réfléchir à une densification vertueuse, une « intensification » mesurée de la ville. Et densifier, c’est faire aussi avec l’existant, se le réapproprier pour imaginer des usages différents, des manières dont il peut s’adapter aux changements de la ville...
> Carte postale ancienne, Reuilly-Diderot, Paris |
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> Plans d’archives, Porte de la Chapelle, Paris |
« Intensifier la ville », c’est intensifier les usages, mais c’est aussi intensifier le commun. Cette notion d’« espace en commun » poursuit alors différents axes de réflexion. D’une part, cela nécessite d’intégrer l’idée d’un « partage de l’espace » dans la conception urbaine et architecturale de l’habitat. D’autre part, il ne s’agit pas uniquement de réfléchir au commun au sein de l’humanité, mais aussi de penser la place du vivant et du non-humain...
> Jardins ouvriers près du pont Mirabeau, photographie, Auguste Léon, 1918 |
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> Jardins ouvriers porte de Clichy, photographie, Auguste Léon, 1929 |
La question du patrimoine sportif se situe au croisement de différentes réflexions, du « Patrimoine du XXe siècle » au « patrimoine immatériel ». Il se présente comme pluriel et hétéroclite, se comprenant à différentes échelles et regroupant à la fois des pratiques, des techniques, des objets (tenues de sport, tableaux et sculptures) et des ensembles architecturaux. Mais le patrimoine sportif semble surtout indissociable de l’idée d’évènement, et de la manière dont celui-ci peut impacter l’histoire et les mémoires – que l’on pense à de grands évènements comme les Jeux Olympiques ou les Coupes du monde de football, à des exploits, des innovations, ou encore des faits marquants…
> Tribune du circuit AVUS, photographie, 2007 |
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> Avusrennen, photographie d’archives, 1937 |
> Trabrennbahn Krieau, photographie, Michaela Bruckberger, 2013 |
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